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Retrouvailles Iran-Hamas : quels en sont les impacts pour Israël ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants des brigades Qassam, branche militaire du Hamas./spiegel.de

Ce qui s’est passé au cours de la Conférence internationale pour le soutien à l’Intifada palestinienne, tenue le 30 mai à Gaza, a révélé en quelque sorte les impacts stratégiques d’une alliance, déjà ancienne mais désormais renforcée entre l’Iran et la Résistance palestinienne à Gaza. 

L’un des discours les plus importants prononcés au cours de cette conférence fut celui de Yahya Sinwar, commandant en chef de la Résistance palestinienne à Gaza, qui a abordé les confrontations militaires entre Israël et les groupes de Résistance qui avaient eu lieu par le passé et qui pourraient se reproduire à l’avenir.

Il a déclaré que le Hamas avait tiré environ 170 missiles vers les territoires occupés tout au long de la guerre en 2014. « Le nombre des missiles qui seront tirés vers Israël en cas de déclenchement d’une nouvelle guerre pourrait être multiplié par dix », a-t-il averti.

Yahya Sinwar a ajouté que certains de ces missiles avaient été fabriqués par l’Iran, mais d’autres avaient été produits à l’intérieur de Gaza grâce au soutien financier et technique de l’Iran.

« Si l’Iran n’avait pas soutenu la Résistance palestinienne, l’axe de la Résistance n’aurait pas pu avoir la puissance qu’il détient aujourd’hui, après que le monde arabe l’eut abandonné. Ceux qui soutiennent la Résistance figurent parmi nos alliés et ceux qui comptent sur la vente de la ville occupée de Qods figurent parmi nos ennemis », a déclaré Yahya Sinwar.

Ces commentaires de Sinwar révèlent un lien entre le rôle stratégique de l’axe de la Résistance dans les affrontements à l’intérieur de la Palestine occupée et la récente campagne d’intoxication des États-Unis contre l’Iran, ce pays faisant partie de l’axe de la Résistance dans la région.

L’autre point qu’on peut retenir du discours du commandant palestinien est que le Hamas, en tant que groupe de résistance palestinien le plus important, place l’axe saoudo-émirato-bahreïni parmi les ennemis ayant trahi la Palestine.

Une alliance stratégique entre l’Iran et le Hamas

Lorsque la crise en Syrie s’est transformée en une guerre aux niveaux régional et international, l’Iran et le Hamas ne partageaient pas les mêmes opinions à ce sujet. Ces différends laissaient entrevoir une rupture qui plaisait beaucoup à certaines parties régionales qui y cherchaient leurs propres intérêts. Le camp hostile à la Syrie croyait qu’en cas de rupture entre le Hamas et l’Iran, ce dernier perdrait son influence en Palestine et le Hamas, de son côté, se verrait finalement contraint à faire un compromis avec le régime israélien.

D’autres s’imaginaient que le Hamas, en raison de ses liens avec les Frères musulmans, s’assoirait à la table du dialogue avec les États-Unis et sortirait de l’axe de la Résistance.

Le discours de Yahya Sinwar montre que la crise en Syrie, malgré son ampleur, était loin de pouvoir rompre les relations entre l’Iran et le Hamas et que le soutien militaire de l’Iran à ce mouvement de Résistance ne se limite plus au transfert de missiles, mais s’étend à présent au partage de l’expérience dans le domaine de la production et du développement de missiles. Cela signifie que l’Iran voit dans le Hamas un partenaire stratégique dans la lutte contre Israël et qu’aucun différend, quelle qu’en soit l’ampleur, ne pourra détruire ce partenariat stratégique.

D’autre part, les propos de Yahya Sinwar prouvent que le Hamas, lui aussi, désire ardemment poursuivre ce partenariat avec l’Iran, qui présente un intérêt stratégique pour ce mouvement.

Alors que les évolutions en cours au Moyen-Orient font état de la puissance croissante de la Résistance palestinienne, celle-ci insiste sur une résistance armée face à l’ennemi israélien.

Par ailleurs, ce que Yahya Sinwar a dit sur le soutien de l’Iran au Hamas après que le monde arabe l’eut abandonné traduit les positions honnêtes et les politiques transparentes de Téhéran.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV